Au voleur ! [Pv Richard]

Le vent soufflait, à cette heure tardive dans la capitale. C'était un vent frais qui annonçait des pluies, perles d'espoir pour les paysans et autres, qui vivaient de leurs récoltes et qui avaient besoin de cette eau pour vivre. En cette période, le soleil tapait fort et les récoltes s'asséchaient, et il était bon de savoir que cela n'allait pas durer. La cape de Gray se souleva sous l'effet de ce vent frais, il ne sursauta point, car dehors depuis un petit moment déjà, et il était habitué à cette fraicheur nocturne. Il était une heure que l'on ne saurait nommer sans appareil, une heure qui était source d'ennuis pour certains, d'argent pour d'autres, de terreur pour ceux-cis et de bonheur pour ceux-là. Cette heure, c'était une heure sombre et dangereuse, elle rendait les bas-fonds particulièrement angoissants, et seuls les habitués de ces lieux pouvaient espérer n'avoir aucun problème dans les bas-fonds.

Gray s'avança dans l'allée, elle était propre, chose rare pour une allée des bas-fonds, ni mendiant, ni bandit, ni commerçant, rien ni personne mis à part des felynes errantes qui le fixaient, il n'y prêta pas attention, estimant que des felynes n'allaient pas être un danger pour lui. L'une s'en alla par les toits tandis qu'il continuait d'avancer, fixé par les felynes en silence. L'allée était éclairée faiblement par les scintillements d'une torche, mais, grâce à la lune, on pouvait néanmoins distinguer le sol et le nécessaire pour se repérer. Il aimait bien se promener la nuit, surtout dans des lieux inconnus et pleins de surprise et de mystères à résoudre, n'ayant pas peur du danger, il s'était aventuré dans les bas-fonds, car il avait besoin d'informations. On lui avait dit qu'un tavernier connaissait bien un bandit du coin, et que ce bandit avait les informations qu'il cherchait. Ce bandit était surnommé L'écorcheur, mais Gray n'en avait pas peur, cela le faisait même rire.

Passant dans une ruelle sans vraiment se soucier d'où il mettait les pieds, Gray frappa dans une pierre qui alla quelques mètres plus loin, sans vraiment toucher quelque chose, n'étant pas pressé, il décida de traîner un peu dans les bas-fonds, en mettant des coups de pied dans cette pierre, afin de s'amuser un minimum. Et il divagua dans ses pensées, pensant parfois aux femmes, parfois à son voyage, parfois à passé, parfois au futur, sans vraiment savoir où il allait et ce qu'il pensait. C'était une des particularités de ce jeune homme, il lui arrivait parfois de se perdre dans ses pensées et d'être tellement perdu qu'il lui arrivait de se perdre tout court. Cette fois, il ne s'était pas perdu, mais c'était pire, car en face de lui se trouvaient trois hommes, des ivrognes, sans doute, mais ils semblaient le fixer avidement, lui sa bourse et sa sacoche verte dans laquelle il mettait toutes ses recherches, ainsi qu'écrivait parfois le fond de sa pensée, chose rare et souvent très sensée.

Ivrogne : On cherche quelque chose ?
Gray : En effet, et il se pourrait que vous puissiez m'aider.
Ivrogne : Ce ne sera pas gratuit.
Gray : Je préfère me débrouiller seul alors, merci.

Et sans un mot, il reprit son chemin, trop content de pouvoir reprendre le fil de ses pensées. Mais alors qu'il passait à un carrefour, il entendit un bruit ... Un bruit de pierre. Plus précisément le bruit d'une pierre qui tombe d'un toit lorsqu'une felyne la renverse. Son premier réflexe fut de se retourner. Il vit le groupe d'ivrognes qui le suivait depuis un certain temps.

Gray : Que voulez-vous ?
Ivrogne 2 : Un peu d'argent.
Ivrogne : Votre bourse.
Ivrogne 3 : Ou la vie ?
Gray : Je vais me répéter, je n'ai ni le temps ni l'argent à vous donner, messieurs, vous devrez vous en content ...

Trop tard, la felyne venait de lui subtiliser sa sacoche verte, ainsi que sa bourse, et elle était déjà en train de repartir. Gray poussa un râle qu'il s'adressait à lui même, comment avait-il pu être aussi dupe ?

Ivrogne : Il semblerait que nous allons devoir coopérer, si vous voulez récupérer votre sacoche, il vous faudra payer.
Gray : Et si je refuse ?
Ivrogne : Vous mourrez

S'en suivirent rapidement une volée d'ondes de choc en direction de la felyne qui perdit l'équilibre et s'enfuit, posant la sacoche. Inutile de décrire ce qu'il s'est passé durant les cinq prochaines minutes, mais il s'avèrerait utile de préciser que, pour tous les résidents du quartier concerné, on put entendre des cris de douleur pendant dix minutes, ainsi que des hurlements ressemblant à ceci :

Gray : C'EST QUI QUI VA PAYER MAINTENANT ? HEIN ? Balancez moi tout votre argent, et plus vite que ça !

Une fois défoulé, Gray put retourner à ses occupations, il allait oublier sa sacoche quand il se retourna et remarqua qu'elle n'était plus là ... Elle avait donc disparu, prise par la felyne qui était revenue en traître, de toute évidence. Mais alors qu'il allait jurer et se retourner vers les ivrognes pour leur faire avouer où trouver sa précieuse sacoche, un projectile brûlant fusa au dessus de son épaule ...